Santé mentale
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « la santé mentale n’est pas simplement l’absence de troubles mentaux. Elle se définit comme un état de bien-être dans lequel chaque personne réalise son potentiel, fait face aux difficultés normales de la vie, travaille avec succès de manière productive et peut apporter sa contribution à la communauté ».
La santé mentale englobe la promotion du bien-être, la prévention des troubles mentaux, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de ces troubles.
L’état de santé mentale n’est donc pas statique, il évolue dans le temps, et ce indépendamment de la présence de troubles mentaux. Afin de bien représenter ce phénomène d’interrelation, le Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur (CAPRES) reprend de la Commission de la santé mentale du Canada et de l’Association des services aux étudiants des universités et collèges du Canada (ASEUCC) un graphique fort utile.
Présenté ci-dessous, on y voit les deux axes distincts : santé mentale élevée ou faible (positive ou négative) et la présence ou non de troubles mentaux. Ce « continuum de la santé mentale et des troubles mentaux » vise à démontrer la relativité du bien-être d’une personne.

Figure 1: Modèle des continuums de la santé mentale
et des troubles mentaux (CAPRES 2018; ASEUCC et CSMC 2013)
Cadre pour la santé mentale des étudiantes et des étudiants au postsecondaire
Le cadre de référence pour la santé mentale des populations étudiantes au postsecondaire est utilisé pour aborder les thématiques d’intervention auprès des étudiantes et des étudiants, tant en prévention qu’en promotion, et est tiré d’une adaptation que fait le Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur d’un guide sur l’approche systémique en santé mentale étudiante au postsecondaire, produit par la Commission de la santé mentale du Canada et de l’Association des services aux étudiants des universités et collèges du Canada. Cette approche sur sept niveaux a comme objectif de créer un campus dont l’environnement est propice à une santé mentale élevée et à un apprentissage de qualité. Cette approche est dite écologique et globale : elle considère d’une part que, tant l’environnement physique que social a un impact sur la santé mentale d’une population et, d’autre part, qu’elle doit s’appliquer à tous les niveaux d’une vie de campus, soit au-delà des interventions auprès des individus et ce, jusque dans les politiques institutionnelles (ASSEUC et CSMC 2013). En outre, ce cadre implique que tous les niveaux d’intervenantes et d’intervenants d’un campus ont un rôle à jouer dans une stratégie globale et que celle-ci doit être centrée sur la population étudiante, correspondre à ses aspirations et besoins et la voir impliquée dans son développement et sa mise en œuvre.

Figure 2: Cadre pour la santé mentale des étudiants postsecondaires
(CAPRES 2018; ASSEUC et CSMC 2013)